" Sophie se sentit envahie par un sentiment de merveilleux inattendu.
- La cachette du Graal serait... un tombeau?
Le regard de Teabing, visiblement ému, s' embua.
- C'est cela. Un tombeau qui conserve les reliques de Marie Madeleine et les documents relatant sa véritable histoire. La quête du Graal, c'est la quête de la reine spoliée, qui est enterrée avec la preuve des droits auxquels pouvait prétendre sa descendance [...] " (p 416 Da Vinci code JC Lattès Pocket)

Le Louvre (# Les clefs du Da Vinci code, National Geographique channel)

" Langdon se sentait parfaitement réveillé à présent.
Levant les yeux vers le Louvre, il parcourut les deux immenses ailes du musée qui l'entouraient […]
Il retourna précipitamment vers l'entrée de la pyramide. Les derniers visiteurs de la journée quittaient peu à peu le musée. Poussant la porte à tambour, Langdon gagna en quelques pas l'escalier spiralé qu'il descendit rapidement. Il sentit l'air fraîchir. Arrivé en bas, l'Américain emprunta le long couloir qui menait à la pyramide inversée. À l'extrémité de ce passage, il déboucha dans une grande salle. Juste devant lui, d'une époustouflante beauté, luisait la pointe de verre en forme de V […]
Éclairées par la douce lueur de l'entresol désert, les deux pyramides tendaient l'une vers l'autre, obéissant à une symétrie parfaite, leurs pointes se frôlant.
Le Calice en haut, la Lame en bas.
La Lame et le Calice la protègent du temps "La solution s'imposera à vous ", avait dit Marie Chauvel.
Il se trouvait à la verticale de la Rose Ligne, entouré des chefs-d'œuvre des maîtres par excellence. Quel meilleur abri que le palais du Louvre, sous la garde vigilante de son conservateur en chef, pour ce trésor sacro-saint ?
Il comprenait enfin le véritable sens du poème de Saunière. Levant les yeux vers le ciel, il contempla, à travers les losanges vitrés, la sublime voûte céleste piquetée d'étoiles. Sous le ciel étoilé enfin elle repose.
Dans l'obscurité, des mots oubliés résonnaient, les esprits se faisaient entendre à mi-voix. La quête du Graal prenait enfin son véritable sens: celle d'un pèlerinage dédié à Marie Madeleine. Un long périple qui s'achevait devant le reliquaire de la sainte proscrite. " (p 739-740 Da Vinci code JC Lattès Pocket)

Marie Madeleine (# Les clefs du Da Vinci code, National Geographique channel)

Le roman se termine par la révélation finale du secret du lieu où seraient conservées les reliques de Marie Madeleine, le " saint Graal ". Nous voilà de retour au point de départ : le Louvre, à Paris.

Quelle ignorance ! Dan Brown, romancier américain n'est pas familier de notre belle région provençale. La France doit lui être aussi familière que ne l'est pour nous la Lettoni.
Mais, lorsqu'on vit si près de la Sainte Baume et de Saint Maximin, le secret final devient grotesque.

Les reliques de Marie Madeleine n'ont jamais été cachées par l'Eglise. Bien plus, elles ont été vénérées et protégées depuis des siècles. Des milliers de pèlerins comme d'illustres monarques se sont rendus à la Sainte Baume en pèlerinage.

Et si ce n'était pas encore suffisant, Vézelay prétend aussi posséder des reliques de Marie Madeleine. Elles proviendraient elles aussi de Saint Maximin.

Pour en savoir plus, cliquez ici

Lors de son interview par Elisabeth Vargas, Dan Brown fait une réponse surprenante :
" EV : - Qu'avez-vous découvert sur la légende de Marie Madeleine dans le midi de la France ?
DB : - En fait, c'est la seule partie de l'histoire qui soit plutôt solide. Pratiquement tout le monde vous racontera la même chose. C'est à dire que Marie Madeleine a voyagé avec un enfant jusqu'au sud de la France, qu'elle avait une fille sarah et qu'elle l'a aimée. " (# Les clefs du Da Vinci code, National Geographique channel)

Lors de son reportage aux Saintes-Maries-de-la-mer, Elisabeth Vargas ne trouvera personne pour attester cette rumeur.
Et pour cause ! Dan Brown, bien mal renseigné, confond Sarah, la sainte patronne des Gitans avec l'enfant supposé de Marie Madeleine. Selon la tradition, Sarah, servante d'origine égyptienne, aurait accompagné Marie Salomé et Marie Jacobé au cours de leur exil jusqu'aux Saintes-Maries-de-la-mer (en Camargue, près de Marseille.)
Si c'est " la seule partie de l'histoire qui soit plutôt solide " comme Dan Brown le prétend, le reste n'est donc pas plus convaincant.

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Quel dommage qu'Elisabeth Vargas n'ait pas été voir du côté de Saint Maximin et de la Sainte Baume. Elle aurait enfin trouvé le " Saint Graal " cher à Dan Brown.

Anne Catherine Emmerich voit aussi les reliques de Marie Madeleine:

"J'ai vu une église bâtie par saint Maximin au-dessus de la grotte. On y conservait des reliques de Madeleine: sa tête, à laquelle il manquait une mâchoire, mais où il restait encore un peu de chair d'un côté, un de ses bras, des cheveux, et une fiole avec de la terre. " (VNSJC3 page 485)

CONCLUSION

Les reliques de Marie Madeleine n'ont jamais été cachées par l'Eglise. Bien plus, elles ont été vénérées et protégées depuis des siècles. Des milliers de pèlerins comme d'illustres monarques se sont rendus à la Sainte Baume en pèlerinage.

Annoncer comme " solide " que Marie Madeleine ait eu une fille nommée Sarah démontre le peu de sérieux des propos de Dan Brown. Il confond Sarah, la sainte patronne des Gitans avec l'enfant supposé de Marie Madeleine.

Quel dommage qu'Elisabeth Vargas n'ait pas été voir du côté de Saint Maximin et de la Sainte Baume. Elle aurait enfin trouvé le " Saint Graal " cher à Dan Brown.

Relique du crâne de Marie Madeleine (Evêché de Fréjus - Toulon)

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William McNichols (c2005)

" Et moi je suis morte, je ne suis qu'un esprit; autrement je ne pourrais voir ces choses, car elles n'existent pas maintenant, et cependant maintenant elles existent. Mais cela n'existe pas dans le temps; en Dieu il n'y a pas de temps, en Dieu tout est présent ; je suis morte, je suis un esprit. " (Anne Catherine Emmerich)