QUI ETAIT ANNE CATHERINE EMMERICH ?

La plus grande visionnaire de tous les temps

 

L'Arche d'Alliance, à quoi ressemblait-elle et qu'est-elle devenue ?

 

 

L'Arche d'Alliance, à quoi ressemblait-elle ?

L'arche d'Alliance, le plus sacré des objets religieux israélites, représentait symboliquement la présence de Dieu parmi son peuple. Elle contenait les Tables de la loi.

Le retour de l'arche de l'Alliance - John Bowker - Le grand livre de la Bible - Larousse/Cerf 1999

En voici une description tirée de la Bible.

" L'arche - Le propitiatoire et les chérubins

10 Ils feront une arche en bois d'acacia: de deux coudées et demie sera sa longueur, d'une coudée et demie sa largeur, et d'une coudée et demie sa hauteur. 11 Tu la recouvriras d'or pur; à l'intérieur et à l'extérieur tu la recouvriras, et tu feras sur elle une moulure d'or, tout autour. 12 Tu fondras pour elle quatre anneaux d'or, et tu les placeras à ses quatre pieds: deux anneaux sur son premier côté et deux anneaux sur son second côté. 13 Tu feras des barres en bois d'acacia, et tu les recouvriras d'or. 14 Tu introduiras les barres dans les anneaux sur les côtés de l'arche, qu'elles serviront à transporter. 15Les barres resteront dans les anneaux de l'arche, elles n'en seront pas retirées. 16 Tu placeras dans l'arche le Témoignage que je te donnerai.
17 Tu feras un propitiatoire d'or pur: de deux coudées et demie sera sa longueur, et d'une coudée et demie sa largeur.
18 Tu feras deux chérubins d'or; en métal repoussé tu les feras aux deux extrémités du propitiatoire. 19 Fais un chérubin à une extrémité, et un chérubin à l'autre extrémité. Vous ferez les chérubins formant corps avec le propitiatoire, sur ses deux extrémités. 20 Les chérubins auront les deux ailes déployées vers le haut, protégeant de leurs ailes le dessus du propitiatoire, leurs faces l'une vers l'autre; les faces des chérubins seront en direction du propitiatoire. 21 Tu placeras le propitiatoire sur l'arche, par dessus, et dans l'arche tu placeras le Témoignage que je te donnerai. 22 C'est là que je me rencontrerai avec toi et que, de dessus le propitiatoire, d'entre les deux chérubins qui seront sur l'arche du Témoignage, je parlerai avec toi de tout ce que je te commanderai pour les fils d'Israël. " (Exode 25 :10-22 Osty)

(Voir aussi Exode 37)

Peut-on en savoir plus sur son aspect, sur ce qu'elle contenait ?

 

 

Que nous dévoile Anne Catherine Emmerich ?

"Les mystères de l'ancienne Alliance" éditions TEQUI 1977

Au fil des centaines de pages relatant ses visions, Anne Catherine Emmerich (1774-1824), mystique stigmatisée, dévoile en toute simplicité les mystères de l'ancienne Alliance. Elle donne beaucoup de détails inconnus jusque-là.

 

L'Arche d'Alliance, à quoi ressemblait-elle et que contenait-elle?

Le sarcophage d'or.

" Au cours de la nuit même où Moïse recueillit le dépôt sacré, on exécuta la caisse d'or en forme de sarcophage dans laquelle les Israélites l'emportèrent lors de l'Exode. Cette caisse devait être assez longue pour qu'un homme pût s'y tenir couché; car ce dépôt sacré devait donner naissance à une Eglise et un Corps. C'est au cours de cette même nuit que les Israélites marquèrent les portes avec du sang. Les voyant travailler si rapidement à la construction de la caisse, je pensai à la sainte Croix, qui fut également exécutée en hâte dans la nuit précédant la mort de Jésus.
La caisse, composée de plaques d'or, avait la forme d'un sarcophage de momie égyptien. Plus large en haut qu'en bas, elle présentait à l'extrémité supérieure la figure d'un visage auréolé de rayons; sur les côtés étaient esquissés les bras et le tracé des côtes.
Dans cette caisse, à peu près au milieu de sa longueur, on plaça un coffret d'or renfermant le dépôt sacré recueilli par Segola dans le tombeau souterrain. Dans la partie inférieure furent rassemblés des récipients sacrés et les gobelets des Patriarches, qu'Abraham avait reçus de Melchisédech et qui s'étaient transmis, avec la bénédiction, d'aîné en aîné. Tel fut le premier contenu et telle fut la première forme de l'Arche d'Alliance, que l'on enveloppa d'une couverture rouge, puis d'une blanche. " (p175-176)

Cela paraît inimaginable ! Une arche primitive en forme de sarcophage de momie égyptien a existé avant l'arche d'Alliance fabriquée au Mont Sinaï.
Ne pouvant y abriter encore les Tables de la Loi, cette arche primitive contenait :
- un coffret d'or renfermant le "dépôt sacré"
- des récipients sacrés et les gobelets des Patriarches

Que devint ce sarcophage ?

" C'est seulement au Mont Sinaï que l'on exécuta l'Arche de bois, plaquée intérieurement et extérieurement d'or fin ; on y plaça le sarcophage d'or qui renfermait le dépôt sacré. Ce sarcophage n'arrivait qu'à mi-hauteur de cette nouvelle Arche, et n'était pas aussi long qu'elle, car il restait encore de la place aux deux extrémités, pour deux coffrets plus petits dans lesquels on réunit les reliques de Jacob et de la famille de Joseph; par la suite, on y mit également le bâton d'Aaron.
Lorsque l'Arche d'Alliance fut installée dans le Temple de Sion, on en modifia l'intérieur en retirant le sarcophage d'or et en le remplaçant par une figure, semblable mais plus petite, taillée dans une masse blanche. " (p176)

Après avoir été placé à l'intérieur de l'Arche d'Alliance, le sarcophage en a été retiré après la construction du Temple par Salomon.

L'Arche d'Alliance

" Déjà au cours de mon enfance, j'ai vu souvent l'Arche d'Alliance et tout ce qu'elle renfermait, tout ce qui l'entourait, et aussi tout ce que l'on y déposait au fur et à mesure; les Israélites y plaçaient tous les objets sacrés qu'ils recevaient; mais elle ne devait pas être bien lourde, car on la portait facilement.
L'Arche était plus longue que large, et de même plus haute que large; à sa base, une baguette en saillie faisait socle; sa partie supérieure était entourée d'une bande d'or, large d'une demi-aune, artistement ouvrée de diverses couleurs, fleurs, volutes, figures, soleils et étoiles. Tout était magnifiquement travaillé, sans toutefois faire beaucoup saillie, et ne dépassait que de peu, avec ses pointes et ses feuillages, le bord supérieur de l'Arche. Au-dessous de ce sertissage, il y avait aux angles des deux parois latérales des anneaux dans lesquels on passait les barres qui servaient à porter l'Arche. Tout le reste de l'Arche était décoré d'une très belle marqueterie de bois d'acacia de teintes diverses, enchâssée dans l'or et représentant toutes sortes de figures.
Il y avait, au milieu de l'Arche, une petite porte que l'on ne remarquait guère afin que le Grand-Prêtre, lorsqu'il se trouvait seul dans le Saint des Saints, pût prendre le dépôt sacré, le sortir de l'Arche pour la bénédiction et la prophétie, et l'y replacer ensuite. Cette porte s'ouvrait en deux panneaux à droite et à gauche, vers l'intérieur de l'Arche, et était assez grande pour permettre au Grand-prêtre d'accéder facilement au dépôt sacré. A l'endroit où les barres de portement passaient devant la porte, elles étaient légèrement incurvées. Dès que la double porte était ouverte, le coffret qui renfermait le dépôt sacré, enveloppé de linges fins, s'ouvrait également, comme un livre.
Au-dessus du couvercle de l'Arche se dressait le trône de grâces [le "propitiatoire"]. : c'était un plateau creux, également plaqué d'or, recelant des ossements sacrés. Ce plateau était aussi grand que le couvercle, mais peu épais; sur ses deux longueurs, il était fixé au couvercle par quatre vis de bois de sittim [une sorte d'acacia] qui pénétraient dans l'arche, de façon telle que l'on pouvait voir un vide entre couvercle et plateau. Les vis étaient ornées de têtes en forme de fruits; les quatre qui se trouvaient à l'extérieur se fichaient dans les quatre angles de l'Arche, et les quatre autres étaient plantées dans l'intérieur de l'Arche.
A chaque extrémité du trône de grâces se dressait un Chérubin d'or de la taille d'un enfant, fixé sur un socle.
Au milieu du trône de grâces était cependant pratiquée une ouverture ronde, par laquelle un tuyau, traversant le couvercle, aboutissait à l'intérieur de l'Arche; on pouvait voir ce tuyau entre le trône de grâces et le couvercle.
Cette ouverture était entourée d'un treillis d'or semblable à une couronne qui, à son sommet, encerclait une hampe; cette hampe s'élevait du dépôt sacré, à l'intérieur de l'Arche, à travers le tuyau, et, fixée à la couronne d'or par des fermoirs, s'épanouissait en sept pointes comparables aux pétales d'une fleur. A cette hampe se joignaient la main droite de l'un des Chérubins et la gauche de l'autre; et en arrière se touchaient l'aile droite de l'un des Chérubins, et la gauche de l'autre, toutes deux déployées. Les deux autres ailes, peu déployées, recouvraient les épaules sans se toucher, laissant voir, de l'avant de l'Arche, la couronne au milieu du trône de grâces.
Sous cette aile à moitié repliée, chaque Chérubin tendait le bras, la main levée en signe d'avertissement. Les Chérubins n'étaient prosternés qu'avec un genou posé sur le socle, l'autre jambe étant tenue levée. Leurs visages, tournés vers l'extérieur, donnaient une impression de mouvement, comme s'ils portaient une crainte révérencielle à l'éclat de la couronne. Ils n'avaient de vêtement qu'au milieu du corps. Lors des longs trajets, ils étaient descellés de l'Arche et transportés à part.
J'ai vu qu'en haut, sur les pointes s'épanouissant comme des pétales de fleurs, il y avait des lumières ou des flammes qui brûlaient, allumées par les prêtres; ils utilisaient à cet effet une matière brune, je pense que c'était une résine sacrée. Ils la recueillaient dans des buissons [Peut-être de la résine d'astragale, de ciste ou de lentisque, arbrisseaux fréquents dans le monde méditerranéen et donnant des baumes et des gommes.] Mais j'ai vu également très souvent que de grands rayons de lumière jaillissaient de la couronne, convergeant vers la hampe, et que de semblables courants descendaient du ciel sur la couronne, tandis que de tous côtés crépitaient des étincelles lumineuses formant des fils très fins et indiquant par là la direction à prendre.
A la partie inférieure de la hampe, dans l'Arche même, il y avait des crochets auxquels étaient fixés le coffret d'or renfermant le dépôt sacré, et, au-dessus, les Tables de la Loi ; en avant du coffret, un petit récipient d'or cannelé plein de manne était suspendu, sans toucher les parois de l'Arche. " (p176-181)

Comparativement au texte tiré d'Exode 25, on ne peut manquer d'être étonné de la richesse de cette description. En voici une représentation tirée de l'ouvrage traduit par Jean-Joachim Bouflet - Les mystères de l'ancienne Alliance - Editions Téqui.


Que trouvait-on donc à l'intérieur de l'Arche d'Alliance ?

- des ossements sacrés (dans le trône de grâces)
- le sarcophage d'or (ou le coffret) qui renfermait le dépôt sacré
- au-dessus, les Tables de la Loi
- en avant du coffret, un petit récipient d'or cannelé plein de manne était suspendu
- deux coffrets plus petits dans lesquels on réunit les reliques de Jacob et de la famille de Joseph
- le bâton d'Aaron (par la suite)
- des récipients sacrés et les gobelets des Patriarches
Plus tard le sarcophage d'or fut remplacé par une figure, semblable mais plus petite, taillée dans une masse blanche

 

 

L'Arche d'Alliance, qu'est-elle devenue ?

L'arche d'Alliance, le plus sacré des objets religieux israélites, a disparu depuis des siècles. Sa découverte est le thème central du premier film d'Indiana Jones: "Les aventuriers de l'arche perdue".

Affiche originale du film de Steven Spielberg en 1981

" Le sort de l'arche est inconnu. On suppose qu'elle a disparu lors de la destruction de Jérusalem par les Babyloniens en 587 av. J.-C. Il n'est plus question d'elle dans le Second Temple. La légende veut que Jérémie l'ait cachée dans une grotte (2M 2,4-8) mais le prophète avait lui-même déclaré : 'On ne l'évoquera plus, on ne remarquera pas son absence ; elle ne sera plus refaite' (Jr 3,16) " ("Le grand livre de la Bible" John Bowker)

Lorsque Jérémie dit ces mots, il évoque un temps de bonheur où l'arche n'aura plus de raison d'être : " En ce temps-là, on appellera Jérusalem : 'Trône de Yahvé' ; toutes les nations s'y rassembleront, et elles ne suivront plus l'obstination de leur cœur mauvais. " (Jr 3,17 Osty)

Le deuxième livre des Maccabées ne figure pas dans le canon juif des Ecritures. Les catholiques le rangent parmi les livres Deutérocanoniques. Quoi qu'il en soit, loin d'être une légende, il reste un témoignage de l'Histoire juive (d'environ 175 à 135 av. J.-C.) Il y est écrit :
" On trouve dans les archives que Jérémie, le prophète, ordonna aux déportés de prendre du feu […] qu'averti par un oracle, le prophète fit emporter avec lui la tente et l'arche, lorsqu'il partit pour la montagne où Moïse, étant monté, contempla l'héritage de Dieu. A son arrivée, Jérémie trouva une demeure en forme de grotte ; il y introduisit la tente, l'arche et l'autel des parfums, puis il obstrua l'entrée […] 'L'endroit, leur dit-il, restera inconnu, jusqu'à ce que Dieu ait opéré le rassemblement du peuple et se soit montré favorable. Et alors le Seigneur fera voir ces objets et la gloire du Seigneur apparaîtra, ainsi que la nuée, comme elle se montrait au temps de Moïse […]' " (2Mac 2,1-8 Osty)

L'arche d'alliance a donc été cachée par le prophète Jérémie dans une demeure en forme de grotte sur la montagne où Moïse contempla l'héritage de Dieu.

 

 

Qu'est-elle devenue selon les visions d'Anne Catherine?

" Lorsque Jérémie fit cacher l'Arche d'Alliance avec d'autres objets sacrés sur le mont Sinaï, lors de la déportation de Babylone, le dépôt sacré ne s'y trouvait plus; il n'en restait que les linges ayant servi à l'envelopper, qui furent mis à l'abri avec l'Arche. Jérémie connaissait le contenu de l'Arche et son caractère sacré, et il voulut en parler ouvertement au Peuple comme il lui relatait les horreurs de l'Exil. Mais Malachie le détourna de ce projet et c'est lui qui recueillit le dépôt sacré, confié plus tard grâce à lui aux Esséniens; un prêtre le fit par la suite replacer dans l'Arche.

Malachie était, comme Melchisédech, un ange, un envoyé de Dieu; je ne l'ai pas vu comme un homme ordinaire. Il apparaissait sous figure d'homme, comme Melchisédech, sans autres différences que celles qui caractérisent des époques distinctes.
Peu après la captivité de Daniel à Babylone, je l'ai vu, semblable à un jeune garçon d'environ 17 ans, vêtu d'un habit rougeâtre et tenant un bâton à la main; il semblait perdu et alla finalement chez un couple très pieux à Sapha, dans la tribu de Zabulon. Ils le prirent pour un enfant perdu d'Israélites exilés et le gardèrent avec eux. Il était très aimable, surhumainement patient et doux, si bien que tous l'aimaient et qu'il pouvait les enseigner et agir auprès d'eux sans rencontrer de contradiction.
Il entretenait de fréquentes relations avec Jérémie qu'il avait aidé de ses conseils lors de grands dangers. C'est par lui également que Jérémie fut libéré de sa prison à Jérusalem.

L'Ancienne Arche d'Alliance cachée par Jérémie sur le Sinaï ne fut jamais retrouvée. Celle que l'on fit par la suite n'était plus aussi belle, et ne renfermait pas tout ce que la précédente avait contenu. Le bâton d'Aaron fut recueilli par les Esséniens de l'Horeb, qui gardaient également une partie du dépôt sacré. La tribu que Moïse avait établie pour garder l'Arche d'Alliance et veiller sur elle subsista jusqu'à l'époque d'Hérode.
Au jour du Jugement dernier, tout ceci apparaîtra et le mystère sera alors dévoilé, pour la terreur de tous ceux qui l'auront bafoué. " (p186-187)

 

Anne Catherine nous donne de nombreuses informations inédites :

- Elle nous apprend qu'une arche primitive, en forme de sarcophage d'or, a été utilisée dès la sortie d'Egypte.
Nul ne sait ce qu'elle est devenue. Elle a pu être détruite ou "rangée" quelque part. A-t-elle survécue aux destructions successives de Jérusalem ?

- Elle confirme l'intervention de Jérémie pour cacher l'Arche d'Alliance originale qui n'a jamais été retrouvée. Cette arche est probablement toujours cachée dans une grotte du mont Sinaï.

- Elle nous apprend aussi qu'une seconde Arche d'Alliance avait été fabriquée. Plus aussi belle, elle ne renfermait pas tout ce que la précédente avait contenu. Etait-elle toujours dans le Temple lors de sa destruction par les légions romaines de Titus ? Rien n'est sûr. Elle a pu aussi être cachée à un moment opportun.

 


Le Monde de la Bible N° 122

 

 

Finalement, aux yeux d' Anne Catherine, la raison d'être de l'arche d'Alliance était ce mystérieux "dépôt sacré". Qu'était-il ?

Qu'est ce que ce mystérieux "dépôt sacré" ? Il était suffisamment précieux pour justifier la fabrication d'une arche en forme de sarcophage avant le départ des Hébreux.

Adam

" Après la création d'Eve, Dieu avait accordé à Adam une bénédiction porteuse d'une faculté permettant à l'homme de se reproduire dans la sainteté et la pureté ; cette bénédiction fut retirée à Adam à cause de l'usage qu'il fit du fruit défendu, car je vis le Seigneur passer derrière Adam lorsque celui-ci quitta sa colline pour rejoindre Eve et lui retirer quelque chose ; et il me sembla que le Salut du monde devait sortir de ce que Dieu avait repris à Adam […] " (p35)

D'Adam à Abraham

" Je vis le premier ange annoncer au patriarche agenouillé que Dieu voulait susciter dans sa descendance une vierge immaculée, sans péché, destinée à enfanter le Sauveur. Mais que lui-même, Abraham, devait recevoir ce qu'Adam avait perdu par le péché. Alors l'ange lui présenta une parcelle de nourriture étincelante et lui fit boire le liquide lumineux contenu dans une petite coupe.
Sur ce, il traça de sa droite une bénédiction sur Abraham, comme une ligne droite de la tête jusqu'au dessous du torse, et ensuite de l'épaule droite, puis de l'épaule gauche jusqu'au-dessous du torse, où les trois traits de la bénédiction se rejoignaient. Ensuite, l'ange tendit à deux mains quelque chose de lumineux vers la poitrine du patriarche, comme une petite nuée, que je vis pénétrer en Abraham, et j'eus l'impression que celui-ci recevait le Saint-Sacrement. " (p 141)

D'Isaac à Jacob

" [Isaac] crut toutefois qu'il avait Esaü en face de lui; et il donna à Jacob la bénédiction qu'il avait reçue d'Abraham et que celui-ci avait reçue de l'ange. Il avait auparavant préparé avec Rébecca quelque chose qui était lié à la bénédiction: c'était un breuvage dans une coupe […] La coupe était plus aplatie d'un côté que de l'autre; transparente et irisée comme de la nacre, elle était pleine d'un liquide rouge, et j'eus l'impression que c'était comme du sang, comme le sang d'Isaac. Rébecca avait assisté à la préparation de ce breuvage.
Mais lorsqu'Isaac bénit Jacob, ils étaient tous deux seuls; Jacob découvrit sa poitrine et se tint devant son père: celui-ci traça de sa main la bénédiction sur Jacob, du front à la base de l'estomac, puis de l'épaule droite et de l'épaule gauche à ce même point. Il lui posa ensuite la main droite sur la tête et la gauche sur le cœur; Jacob dut ensuite boire le contenu de la coupe, et finalement, ce fut comme si Isaac lui transmettait tout, toute sa force et sa puissance, en retirant de ses deux mains quelque chose de son propre corps et en le déposant dans le corps de Jacob. Je sentis que c'était là ce qui constituait sa force et sa bénédiction. Tout au cours de ces rites, Isaac priait à haute voix; il était dressé sur sa couche pour la bénédiction, au cours de laquelle il exultait d'allégresse, tandis qu'une lumière sortie de son corps l'enveloppait. Pendant qu'il traçait les lignes de la bénédiction. Jacob tenait les mains ouvertes, à moitié levées […]
Lorsqu'Isaac priait, Jacob tenait les mains croisées sur sa poitrine. Lorsqu'Isaac transmit la bénédiction (le " dépôt sacré "), Jacob le reçut, puis croisa ses mains sur son cœur comme quelqu'un qui renferme quelque chose en soi. Finalement, Isaac lui posa les mains sur la tête et sur l'estomac. Jacob reçut également le récipient dont il avait bu le contenu " (p 146)

De Jacob à l'ange puis de l'ange à Joseph

" Les patriarches Abraham, Isaac et Jacob étaient un peu plus forts du côté droit que du gauche. Mais cela ne se voyait guère, car ils portaient des vêtements amples et larges. Ils avaient au côté droit comme un renflement dans lequel était le dépôt sacré, la bénédiction, le mystère. Il avait la forme d'un haricot avec un germe et était lumineux. Le premier-né le recevait de son père, ce qui lui conférait une si grande prééminence. Jacob le reçut à la place d'Esaü parce que sa mère savait qu'il y était prédestiné. Lorsque l'ange frappa Jacob [Génèse 32 :26], il lui retira le dépôt sacré sans toutefois lui causer de plaie: c'était comme si le renflement s'était résorbé. Jacob ne fut plus aussi assuré par la suite et rechercha la protection de Dieu. Auparavant, il était comme quelqu'un qui se trouve fortifié par un sacrement qu'il porte en soi; par la suite, il fut plus humilié, plus soucieux, et connut le malheur. Il sentit bien que l'ange lui ôtait le dépôt sacré, c'est pourquoi il lui demanda sa bénédiction, pour en être fortifié. C'est Joseph qui, par la suite, reçut de nouveau d'un ange la bénédiction et le dépôt sacré, lorsqu'il se trouvait dans la prison de Pharaon, en Egypte. " (p 154)

De Joseph à Moïse

" [Jacob] savait que Joseph avait reçu la bénédiction de l'ange, celui-là même qui s'était avancé contre lui. Joseph garda cette bénédiction dans son côté droit jusqu'à sa mort. La bénédiction demeura également dans son cadavre, jusqu'au moment où elle fut recueillie par Moïse dans la nuit de l'Exode et déposée avec les reliques de Joseph dans l'Arche d'Alliance, comme dépôt sacré du Peuple Elu […]
Segola [fille naturelle de Pharaon et d'une femme juive] était très éclairée et avait beaucoup de crédit auprès de Pharaon; elle avait au front un bombement comme en avaient souvent dans l'Antiquité les gens doués de prophétie. Elle était poussée par l'Esprit à accorder beaucoup de concessions et de présents.
Dans la nuit où l'Ange du Seigneur frappa les premiers-nés d'Egypte, Segola, le visage voilé, alla avec Moïse, Aaron et trois autres Israélites vers deux collines funéraires [Des " tumuli "] séparées par un canal mais reliées par un pont. Le canal se jetait dans le Nil entre Gosen et Memphis. L'entrée du monument funéraire s'ouvrait sous le pont, au-dessous du niveau de l'eau; un escalier y menait, à partir du pont. Segola descendit, accompagnée seulement de Moïse, et jeta dans l'eau un billet sur lequel était inscrit le nom de Dieu.
Alors l'eau se retira et découvrit l'entrée du monument. Ils frappèrent sur la pierre qui murait l'accès, et celle-ci s'écarta de l'intérieur. Alors ils appelèrent les autres. Moïse leur lia alors les mains avec son étole et leur fit jurer de garder le secret. Après le serment, il leur libéra les mains. Tous s'enfoncèrent alors dans le monument funéraire, portant des lumières devant eux. On voyait partout des voûtes et des effigies de défunts.
Le corps de Joseph et les restes d'Aseneth, qui avaient été rassemblés, gisaient dans un sarcophage égyptien en forme de taureau; le sarcophage était en métal et brillait comme de l'or poli. Ils soulevèrent le dos, c'est-à-dire le couvercle. Moïse prit le mystère, le sortant du corps évidé de Joseph, l'enveloppa de linges et le tendit à Segola, qui le porta devant elle, roulé dans son voile. Les ossements furent déposés sur une pierre, disposés dans des linges et emportés par les hommes. Maintenant qu'ils avaient récupéré le dépôt sacré, Israël pouvait quitter le pays. Segola pleurait, Israël était saisi d'une allégresse indicible. " (p 170-173)

Ce mystérieux "dépôt sacré", matérialisé sous la forme d'un haricot lumineux avec un germe avait une importance considérable. D'Adam à Moïse, sa transmission revêt un caractère mystérieux et significatif. Il semble que ce "dépôt sacré" était le coeur de l'Arche d'Alliance.

 

 

Le "dépot sacré" dans la Bible

Faut-il voir dans ce "dépot sacré" une préfiguration de Jésus-Christ comme le suggèrent les textes suivants extraits de la Bible (Osty) ?

Jérémie 23:5 "Voici venir des jours - oracle de Yahvé - où je susciterai à David un germe juste; il régnera en roi [...]"

Isaïe 4:2 "En ce jour-là, le germe de Yahvé deviendra la parure et la gloire [...]"

"Un germe n'est pas bien gros et reste fragile. Malgré cela [...] il porte l'espérance d'un épanouissement. Lorsqu'on lui assure des conditions appropriées, il peut donner naissance à la plante. A plus forte raison, Dieu peut-il protéger le petit nombre de ceux qui lui sont fidèles, le rendre fort et avec lui faire renaître son peuple ? [...] L'image du Germe sera appliquée aussi au roi, au Messie, que Dieu fera surgir pour libérer son peuple." (Prions en Eglise N° 215)

Ce "germe", promesse de vie, n'est-il pas le lien immuable entre Dieu et son peuple au delà des Alliances Ancienne et Nouvelle ?

 

 

L'Arche de la Nouvelle Alliance

" Il me semblait toujours que l'Arche recelait tout ce qui est saint, et que notre Salut se trouvait en elle comme enveloppé dans des langes et comme en devenir; et ce qui était le plus mystérieux dans l'Arche d'Alliance, c'est le dépôt sacré. Il me paraissait être le fondement du très Saint-Sacrement de l'autel, celui-ci en étant l'accomplissement. Je ne peux l'exprimer. Ce mystère était aussi voilé que Jésus l'est pour nous dans le très Saint-Sacrement […]

Mais peu de personnes connaissaient le mystère du dépôt sacré et de sa transmission. Et souvent, il arrivait qu'un homme, par ses vices, ternît le rayonnement qu'il avait reçu de ce mystère en vue de constituer la lignée sainte du Messie; cela retardait pour l'humanité entière l'échéance de la venue du Sauveur, ou plutôt de la pure créature qui devait le concevoir de Dieu. Mais les hommes pouvaient de nouveau se purifier par la pénitence […]

Lorsque ce mystère opérait, lorsque la prière était exaucée, le dépôt sacré devenait plus grand et jetait une faible lueur rougeâtre à travers son enveloppe. La bénédiction augmentait ou diminuait selon les époques, en fonction de la prière et de la pureté des hommes: elle semblait croître suivant la prière, le sacrifice et la pénitence.

Je n'ai vu ce sacrement utilisé par Moïse devant le Peuple qu'à deux occasions: lors du Passage de la Mer Rouge et au moment de l'adoration du veau d'or. Moïse, l'ayant sorti de son coffret doré, recouvert comme le très Saint-Sacrement le Vendredi-Saint, le portait ainsi voilé devant sa poitrine, pour bénir ou pour retrancher de la communauté, comme s'il agissait à distance. C'est ainsi que Moïse regroupa beaucoup d'enfants d'Israël autour de lui, les sauvant de l'idolâtrie et de la mort.

Souvent aussi, j'ai vu le Grand-Prêtre, lorsqu'il se trouvait seul dans le Saint des Saints, qui utilisait le dépôt sacré, le tournant d'un côté ou de l'autre pour produire une force, une protection, un arrêt, ou une bénédiction, un bienfait, l'exaucement d'un vœu, un châtiment. Il ne tenait jamais ce précieux dépôt dans ses mains nues. Il en touchait également de l'eau, pour des usages sacrés, et faisait boire de cette eau comme bénédiction. La prophétesse Debora, Anne, mère de Samuel, à Silo, et Emerentia, mère de Sainte Anne, burent de cette eau. C'est par ce breuvage qu'Emerentia fut préparée à concevoir sainte Anne. Sainte Anne elle-même ne but point de cette eau, car la bénédiction était en elle.
Joachim [Père de la très Sainte Vierge, selon la Tradition] reçut d'un ange le dépôt mystérieux retiré de l'Arche d'Alliance. Et c'est alors que Marie fut conçue sous la Porte Dorée du Temple et devint elle-même, par sa naissance, l'Arche du Mystère. Et le dessein de Dieu fut accompli, l'arche de bois dans le Temple se trouvait dès lors vidée de son précieux dépôt.
Lorsque Joachim et Anne se rencontrèrent sous la Porte Dorée, ils furent entourés d'une nuée lumineuse, et la sainte Vierge fut conçue sans le péché originel. Il y eut autour d'eux une musique merveilleuse, comme une voix divine. Le mystère de l'Immaculée Conception de Marie est incompréhensible aux hommes, c'est pour cela qu'il leur reste caché.
La lignée qui devait donner naissance à Jésus avait reçu le germe de la bénédiction en vue de l'Incarnation de Dieu; mais Jésus-Christ lui-même instaura le Sacrement de la Nouvelle Alliance, comme le fruit de ce germe, comme l'accomplissement de cette bénédiction, pour unir de nouveau les hommes à Dieu. " (p 175-187)

Anne Catherine n'hésite pas à balayer proprement le clivage entre Ancienne et Nouvelle Alliance. L'histoire du "dépot sacré", du "germe", lie en un seul tout la relation entre Dieu et son peuple, juif ou chrétien.

Marie devient ainsi l'Arche de la Nouvelle Alliance.

Cette idée est déjà suggérée par l'Evangéliste Luc comme le propose ce commentaire de "Prions en Eglise":

"En réalité, la rencontre d'Elisabeth et de Marie [Luc 1:39-56] semble se calquer sur celle de David et de l'Arche d'Alliance (2Samuel 6:2-11). Le roi David se met à tressaillir d'allégresse et s'écrie: 'Comment se fait-il que l'arche du Seigneur vienne chez moi?' Ce rapprochement des deux scènes permet à l'évangéliste d'exprimer la foi chrétienne. Marie, comparée à l' Arche d'Alliance, porte en elle celui qui est la présence de Dieu parmi ses frères." (Prions en Eglise N° 221)

En Marie, le "germe", en Jésus, a donné son fruit: le sacrement de la Nouvelle Alliance.

Le mystère de l'Immaculée Conception de la Vierge Marie ne peut se comprendre pleinement sans réaliser son profond enracinement dans l'Ancienne Alliance.
Par son Immaculée Conception, Marie devient ainsi la nouvelle Arche d'Alliance.

Mais pourquoi Joachim et Anne ont conçu Marie sans le péché originel ?

Comment mieux comprendre l'Immaculée Conception de la Vierge Marie?

 

 

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Thomas Wegener (1900)

" Et moi je suis morte, je ne suis qu'un esprit; autrement je ne pourrais voir ces choses, car elles n'existent pas maintenant, et cependant maintenant elles existent. Mais cela n'existe pas dans le temps; en Dieu il n'y a pas de temps, en Dieu tout est présent ; je suis morte, je suis un esprit. " (Anne Catherine Emmerich)

 

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