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QUI ETAIT ANNE CATHERINE EMMERICH ? La plus grande visionnaire de tous les temps |
"Midi chrétien" sur RCF Méditerranée
"LAZARE 1"
par Jacques Atlan
Après L'Evangile provençal sur les ondes de RCF Méditerranée à partir de septembre 2008, voici le texte de la première émission de Midi chrétien en juin 2009 qui m'a été amicalement transmis par Jacques Atlan. 1. LAZARE On rapporta au Gouverneur romain de Marseille que, parmi plusieurs
personnes récemment arrivées par bateau - trois hommes
et quatre femmes -, deux des femmes (il s'agissait de Marthe
et de Marie-Madeleine) se faisaient remarquer en adressant
la parole aux gens, notamment aux membres de la Communauté
juive, mais pas seulement, dans le quartier du Port de la ville. Le
Gouverneur, pour mieux préciser qui étaient ces "
harangueurs " audacieux, envoya une escorte avec mission de ramener
tout ce groupe, en séparant les hommes et les femmes. Ce qui
fut fait. Et il interrogea d'abord les trois hommes. Anne-Catherine
Emmerick nous dit qu'à la suite de ces entretiens, l'Administration
romaine de Marseille laissa les nouveaux arrivants libres de leurs
mouvements dans la ville et dans la Province. Que s'était-il
passé ? On peut supposer assez aisément que le Gouverneur,
cherchant à savoir à qui il avait affaire, avait rapidement
découvert que, parmi les trois hommes de ce groupe, Lazare,
qui avait un Intendant (Maximin), donc qui avait ou avait eu
d'assez grands biens à gérer, était en fait le
fils (ou le petit-fils) de l'ancien Gouverneur romain de Syrie, ou
bien le fils (ou le petit-fils) d'un Roi syrien local qui, bien sûr,
avait à coopérer avec la puissance romaine. Autrement
dit, il avait en face de lui le fils ou le descendant d'un ancien
collègue, ou d'un ancien responsable aussi haut placé
que lui, celui qui, à Damas ou dans les environs, avait au
fond le même genre de fonction, ou le même type de poste
de responsabilité, que lui à Marseille. Lazare a certainement
mentionné aussi, parmi ceux qui adhéraient à
la même croyance que lui, Claudia Procula, l'épouse
de Ponce-Pilate, laquelle appartenait à une très
grande famille romaine dont certains membres habitaient à Narbonne.
Et c'est ainsi que Lazare obtint, pour lui et les six autres personnes
de son groupe, une attitude de neutralité bienveillante de
la part des autorités romaines de Marseille, comme si la ville,
en ces circonstances, avait eu occasion de renforcer son habitude
de faire preuve de qualités d'hospitalité vis à
vis de l'étranger ; les Marseillais ne sont-ils pas eux-mêmes,
à l'origine, des exilés et des rescapés ayant
fui, en Asie mineure, depuis la ville de Phocée (située
dans la partie occidentale et méditerranéenne de l'actuelle
Turquie), l'avance, au sixième siècle avant notre Ere,
des troupes de l'Empire perse ? Lazare,
donc, fut bien accueilli en Provence. D'après les estimations
que nous pouvons faire à partir des récits d'Anne-Catherine
Emmerick à Clément Brentano, Lazare, qui paraissait
plus âgé que le Christ, pouvait avoir 38 ou 40 ans en
l'an 26 de notre Ere ; il avait donc, à son arrivée
à Marseille 11 ans plus tard, en l'an 37, entre 49 et 51 ans
; disons, approximativement, autour de, ou un peu moins que, la cinquantaine.
Nous avons une confirmation de sa présence en Provence à
l'occasion de l'évocation, par Anne-Catherine Emmerick, d'un
retour de Saint Jacques le majeur (le frère, plus âgé,
de Jean l'Evangéliste) depuis un voyage en Espagne ; ce voyage
n'avait pas donné de grands résultats sur le moment
et l'Apôtre, à son retour vers Rome et peut-être,
plus loin, jusqu'à Ephèse, où il alla rendre
visite à Marie et à son frère Jean l'Evangéliste,
fit une halte à Marseille. Comme si une rencontre, à
Marseille, entre l'Apôtre Jacques le majeur et Lazare allait
en quelque sorte de soi, Anne-Catherine Emmerick nous dit, au passage,
que Jacques le majeur, cette fois-là, à cette occasion,
ne vit pas Lazare, Marthe et Marie-Madeleine, qui se trouvaient, eux,
à ce moment, occupés dans l'arrière-pays. Être
occupés dans l'arrière-pays, cela signifie, bien sûr,
que Lazare et ses deux surs, au moment du passage de St
Jacques le majeur à Marseille, étaient en train d'uvrer
à l'évangélisation d'autres villes de la Provence.
Si les pierres de la Provence pouvaient parler, elles nous rediraient
tout ce qui a été raconté à cette époque
mémorable par ces amis si proches du Christ et qui L'avaient
reçu tant de fois chez eux, à Béthanie. Il faudrait
parvenir à célébrer cette mémoire des
lieux, à faire réentendre cette imprégnation
précoce d'une Parole chrétienne dans notre midi
Qu'on y songe, dans la barque qui, depuis la Terre Sainte était
parvenue jusqu'à Marseille, il y avait un homme, Lazare, que
le Christ avait ramené à la vie physique alors que de
son corps, déjà, émanait l'odeur de la mort ;
il y avait une femme, Marie-Madeleine, dont le Christ avait expulsé
sept démons ; et il y avait un homme, Sidoine, ou Chélidoine,
ou Chélidonius, qui était un aveugle de naissance et
auquel le Christ avait " restitué " la vue, d'où
son autre nom, que lui ont donné les Provençaux : Restitut.
Que l'on imagine combien de récits sur la Puissance du Christ
ont pu être entendus, à partir de ces expériences
personnelles hors du commun, par les habitants de " la Narbonnaise
", cette Province romaine qui devint notre Provence, et qui,
en Gaule, a eu pendant une certaine période sa capitale administrative
à Narbonne. Une autre trace, précieuse, de l'impact de la prédication de Lazare, de ses surs et de ses compagnons en Provence réside dans le destin d'Alexandre de Brescia. Voici un extrait des actes de l'Eglise de Brescia, à propos d'Alexandre, martyrisé sous Néron par le préfet Félicien : "Alexandre, né à Brescia d'une famille illustre, et instruit des vérités de la religion chrétienne, alla à Marseille encore adolescent, auprès du bienheureux Lazare, évêque de cette ville, lorsque l'empereur Claude persécutait les chrétiens. S'étant rendu à Aix, auprès du bienheureux Maximin, et ayant été affermi par lui dans la Foi et enflammé d'ardeur de souffrir le martyre pour Jésus-Christ, il retourna à Brescia." Or Claude a régné sur l'Empire romain de l'an 41 à l'an 54 de notre Ere et nous savons qu'au cours de cette période, il a fait expulser de Rome et les Juifs et les Chrétiens. Fuyant cette persécution, et attiré par la réputation et l'action de Lazare, Alexandre de Brescia s'est donc réfugié en Provence ; ce qui confirme qu'à ce moment, dans cette Province de l'immense Empire, autour de St Lazare et de ses compagnons, une possibilité de développer plus paisiblement la Foi chrétienne existait encore. Les Actes de l'Eglise de Brescia nous attestent qu'après avoir rencontré Lazare à Marseille, le jeune noble italien a été encore affermi dans sa foi chrétienne par St Maximin, l'ancien Intendant des biens de Lazare en Terre Sainte ; et l'on nous dit, renseignement précieux, qu'il a reçu l'Enseignement de Maximin à Aix-en-Provence. Suite à ce que le jeune Alexandre de Brescia a appris de St Lazare à Marseille et de St Maximin à Aix, il décide de retourner à Rome pour y répandre la Foi chrétienne, malgré les dangers. Nous savons que le jeune aristocrate, revenu en son Pays, y vendra tous ses biens, comme faisaient, à l'époque, les premiers chrétiens. Néron arrive à la tête de l'Empire romain en l'an 54 et y reste jusqu'à l'an 69. L'incendie de Rome que Néron (l'incendiaire) fit attribuer aux chrétiens déclencha une persécution considérable en l'an 64 de notre Ere. C'est, en tous cas, au temps de la domination de Néron (soit, peut-être, en l'an 64, soit, en tous cas, avant l'an 69 de notre Ere) qu'Alexandre de Brescia subira le martyre à Rome. Ces Actes de l'Eglise de Brescia nous montrent qu'au temps de l'Empereur Claude, entre l'année 41 et l'an 54, des chrétiens expulsés de Rome pouvaient venir approfondir leur foi en Provence aux côtés de Lazare, Maximin, Marthe, Marie-Madeleine et Sidoine, qui donc, à cette période, avaient possibilité, privilège remarquable, d'exercer leur Apostolat sans être trop inquiétés.
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Découvrez Anne Catherine Emmerich Retour Heinrich Holtmann (1926) " Et moi je suis morte, je ne suis qu'un esprit; autrement je ne pourrais voir ces choses, car elles n'existent pas maintenant, et cependant maintenant elles existent. Mais cela n'existe pas dans le temps; en Dieu il n'y a pas de temps, en Dieu tout est présent ; je suis morte, je suis un esprit. " (Anne Catherine Emmerich) |