QUI ETAIT ANNE CATHERINE EMMERICH ?

La plus grande visionnaire de tous les temps

 

MATTHIEU 8:18-22
"Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts"

 

 

Evangile : Condition pour suivre Jésus
Mt 8, 18-22
Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

Jésus, voyant la foule autour de lui, donna l'ordre de partir vers l'autre rive du lac.
Un scribe s'approcha et lui dit : « Maître, je te suivrai partout où tu iras. »
Mais Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer sa tête. »
Un autre de ses disciples lui dit : « Seigneur, permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père. »
Jésus lui dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. »

(http://www.forumreligioncatholique.com/textes-de-la-messe-de-ce-jour-f25/lundi-28-juin-2010-textes-de-la-messe-de-ce-jour-t8599.htm)

 

"Mesurons nos priorités

'Laisse les morts enterrer leurs morts': le propos est choquant, d'autant que le judaïsme faisait de l'ensevelissement une oeuvre de miséricorde. Mais n'est-ce pas pour faire comprendre que, vu le contexte d'urgence eschatologique, tout doit être réévalué, y compris les comportements les plus spontanément humains?" (Prions en Eglise Juin 2010 - Lundi 28 juin 2010)

 

 

 

SUIVRE JESUS OU ENSEVELIR SON PERE ?

Cet Evangile est surprenant pour tout Chrétien. Qui est capable de laisser la dépouille de son père sans lui rendre un dernier hommage et faire le nécessaire pour son enterrement? Est-ce impossible humainement de suivre Jésus?

Anne Catherine donne bien des détails sur les circonstances de cet Evangile. Ils permettront, peut-être, d'y voir plus clair.

 

 

 

 

Au fil des centaines de pages relatant ses visions, Anne Catherine Emmerich (1774-1824), mystique stigmatisée, dévoile en toute simplicité les évènements qui jalonnent la vie de Jésus-Christ et de ses contemporains. Elle ajoute aux récits des Evangiles beaucoup de détails inconnus jusque là.

Prédications et miracles de Jésus (suite).

" (7 décembre.) Dans la matinée, un certain nombre de paiens et de Juifs furent baptisés à la fontaine baptismale de la vallée qui est devant Capharnaüm ; puis Jésus enseigna dans la synagogue [...]

Jésus alla ensuite, accompagné d'une grande foule de peuple, à l'endroit où se tenaient les navires de Pierre, et il enseigna en paraboles touchant le royaume de Dieu. Il le compara d'abord à la semence qu'un homme jette en terre, etc., puis au grain de sénevé, puis au levain dans la pâte. Il monta sur son embarcation et il enseigna encore de là. Un Scribe de Nazareth, appelé Saraseth, s'étant offert à le suivre partout où il irait, Jésus lui dit : " Les renards ont leurs tanières, etc. "Cet homme était le futur époux de Salomé, et après la mort de Jésus tous deux se réunirent à la communauté chrétienne.

Outre ce Scribe, j'en vis éconduire deux autres qui, pendant quelque temps, avaient suivi Jésus comme disciples. L'un d'eux lui demanda s'il n'allait pas bientôt prendre possession de son royaume. Il avait, disait-il, donné des preuves suffisantes de sa mission : n'était-il pas temps qu'il s'assît bientôt sur le trône de David,

Comme Jésus, l'ayant repris à ce sujet, lui commandait de le suivre, il répondit qu'il voulait auparavant aller prendre congé des siens. Là-dessus Jésus lui dit : " Celui qui met la main à la charrue, etc. ', (Luc, IX, 62). Un troisième, qui était déjà venu trouver Jésus prés de Séphoris, dit qu'il voulait . Jésus lui répondit : " Laissez les morts ensevelir leurs morts ". Mais cela avait une signification particulière dont je ne me souviens plus bien, car son père n'était pas mort réellement ; je crois que c'était une manière de parler pour indiquer le partage des biens et les mesures à prendre pour assurer la subsistance du père."

(http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/CatherineEm/Volume3/chapitr5.html)

 

Jésus enseigne dans le temple.

"(31 mars.) [...] Jésus enseigna dans le temple sur le sacrifice : il parla environ deux heures devant une nombreuse assistance. Il dit que son Père céleste ne leur demandait pas des holocaustes sanglants, mais un coeur touché de repentir. Il parla aussi de l'Agneau pascal, comme de la figure prophétique d'un sacrifice suprême qui devait s'accomplir bientôt. Il vint beaucoup de Pharisiens qui étaient ses ennemis acharnés : ils l'injurièrent, disputèrent contre lui, et, entre autres choses, ils lui demandèrent dès le début, d'un ton moqueur, si le prophète voulait leur faire l'honneur de manger la Pâque avec eux, à quoi Jésus répondit, entre autres choses : " Le Fils de l'homme est lui-même une victime offerte en expiation de vos péchés ".

Le jeune homme qui avait dit à Jésus qu'il voulait aller d'abord ensevelir son père, et auquel Jésus avait répondu : " Laissez les morts ensevelir leurs morts ", se trouvait alors à Jérusalem. Il avait rapporté cette réponse aux Pharisiens, qui en prirent occasion d'attaquer Jésus, et lui demandèrent ce qu'il avait entendu dire, et comment un mort pouvait en ensevelir un autre. Jésus leur dit que quiconque ne pratiquait pas ses enseignements, ne croyait pas à sa mission et ne faisait pas pénitence, n'avait pas la vie en lui, mais était mort : or, quand on tenait plus à ses biens et à ses richesses qu'à son salut, on ne suivait pas ses engagements, on ne croyait pas en lui, et par conséquent on n'avait pas la vie en soi, mais la mort. Tel était le cas de ce jeune homme ; car s'il avait voulu d'abord retourner auprès de son vieux père, c'était pour se faire avancer son héritage moyennant une pension payée au vieillard : tant qu'il restait attaché à un héritage périssable, il ne pouvait donc pas être héritier de son royaume et de la vie : c'était Pour cela qu'il l'avait engagé à laisser les morts ensevelir les morts, et à se tourner lui-même vers la vie. Jésus continua ensuite son instruction, et il leur reprocha sévèrement leur cupidité. Mais lorsqu'il avertit ses disciples de se garder du levain des Pharisiens et qu'il raconta la parabole du mauvais riche et du pauvre Lazare, les Pharisiens furent transportés de fureur : ils excitèrent un violent tumulte, et Jésus fut obligé de se dérober dans la foule et de s'enfuir : autrement ils se seraient saisis de lui."

(http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/CatherineEm/Volume4/chapit12.html )

 

 

Il n'est donc pas necessaire d'abandonner la dépouille de son père pour suivre Jésus. Lorsque ce scribe dit à Jésus qu'il veut "d'abord ensevelir son père" c'est une manière, à l'époque, semble-t-il, "de parler pour indiquer le partage des biens et les mesures à prendre pour assurer la subsistance du père".

Ce scribe n'est pas encore prêt. Sa requête est louable en ce qui est d'assurer la subsistance du père. Mais qu'en est-il du partage des biens. Ne veut-il pas, à l'instar du fils prodigue, toucher sa part d'héritage?

 

 

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Thomas Jessen, artiste-illustrateur du livre de Friedrich-Wilhelm Hemann (Spuren. Anna Katharia Emmerick, Dülmen : Heimatverein, 2004)

" Et moi je suis morte, je ne suis qu'un esprit; autrement je ne pourrais voir ces choses, car elles n'existent pas maintenant, et cependant maintenant elles existent. Mais cela n'existe pas dans le temps; en Dieu il n'y a pas de temps, en Dieu tout est présent ; je suis morte, je suis un esprit. " (Anne Catherine Emmerich)