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QUI ETAIT ANNE CATHERINE EMMERICH ?

La plus grande visionnaire de tous les temps

 

"Des trésors à découvrir: Les révélations privées d'Anne-Catherine Emmerich et Maria Valtorta"

par Michel de Crousnilhon

tresors

 

 

En 2020 est publié le livre de Michel de Crousnilhon: "Des trésors à découvrir: Les révélations privées d'Anne-Catherine Emmerich et Maria Valtorta" aux éditions eMV (Edition Maria Valtorta).

Ce livre est une belle opportunité pour découvrir et comparer les extraits des révélations privées que ces deux visionnaires ont eu sur 35 épisodes de la vie de Jésus-Christ.
J’avais aussi fait, sur le même principe, une comparaison des révélations de ces deux visionnaires mais uniquement sur l'épisode de Noël et de manière plus détaillée. Cette comparaison se trouve sur mon site Internet à la page:
http://ac-emmerich.fr/VALTORTA.htm

Dès le 29/12/2019, informé par mon libraire de l'édition prochaine de cet ouvrage, je suis entré en communication avec Michel de Crousnilhon.

Comme il le soulignait dans sa réponse du 30/12/2019, son approche est plus neutre que la mienne:

"Je ne compare l'une avec celle qui servirait de référence, mais dans 35 épisodes, je cite leurs versions respectives (ainsi que le texte de l'évangile, s'il existe) suivies de quelques remarques, sans me prononcer quand il y a des différences car :
- nul n'est tenu de croire aux révélations privées, même reconnues par l'Eglise,
- et, même dans ce cas, un(e) voyant(e) peut se tromper. (Cas, par exemple, de Marie d'Agreda qui considérait que ses religieuses devaient absolument croire au contenu de ses visions).

Ma démarche est, contrairement à la vôtre, de ne pas privilégier l'une par rapport à l'autre; je pense que les perspectives sont différentes et donc, que chacune est intervenue à une époque différente et peut apporter un éclairage adapté à ses contemporains (et aux générations suivantes). Par ailleurs, vous trouvez des contradictions entre l'évangile et certains dires de M.V. alors que de nombreuses personnalités religieuses n'ont pas trouvé d'erreurs dogmatiques...

Cette comparaison des visions des deux seules personnes (à ce jour) à avoir reçu une vision complète de la vie du Christ avait piqué ma curiosité. Mais elle ne peut être confondue avec une critique objective des "Visions" d'A-C et de "l'Evangile tel qu'il m'a été révélé".
En ce qui concerne Maria Valtorta, un énorme travail a été effectué, notamment par Jean Aulagnier et J-F Lavère notamment (pour ce qui est des chercheurs français) et le résultat est stupéfiant : comment une personne grabataire pendant 27 ans, ne disposant que d'une Bible et d'un catéchisme aurait-elle pu donner milliers de détails dans tous les domaines, dont la véracité a été vérifiée, sans que ce soit l'œuvre de l'Esprit saint ?
Aussi, je ne vous cacherai pas que votre qualification de "pieuses élucubrations" m'a choqué."

Effectivement, mon site étant consacré à Anne Catherine Emmerich, je me suis forcément attaché à utiliser ses visions comme référence et à identifier par rapport aux Evangiles les contradictions éventuelles des différents récits.
Par-contre, je n'avais pas souvenir d'avoir laissé sur mon site le terme "pieuses élucubrations" concernant les textes de Maria Valtorta.

Le 02/01/2020 je répondais :

"Désolé de vous avoir choqué avec mon site. J’avais modéré mes critiques et corrigé le texte suite à des remarques d’internautes défenseurs de la cause de Maria Valtorta. Je constate qu’il reste encore des phrases choquantes. J’effectuerai une correction à la prochaine occasion."
[...]
De M Valtorta, j’avais acheté le tome 10 pour avoir plus de renseignements sur la résurrection. Je suis resté peu convaincu par ce que je lisais.
Ensuite j’ai acheté le tome 1 à partir duquel j’ai effectué le comparatif sur mon site. Les différences étaient inconciliables à mes yeux.
Par exemple, au chapitre 15 M Valtorta annonce la mort d’Anne et Joachim après avoir confié Marie au temple alors qu’AC Emmerich voit Anne vivre encore au retour de la sainte Famille d’Egypte.
Même si les perspectives peuvent être différentes, pour moi les faits ne sont pas conciliables.

Mais comme je l’indique en bas de la page de mon site:
”Ce comparatif objectif des deux récits sur la Nativité ne se veut pas une critique de l'œuvre complète de Maria Valtorta par rapport à celle d'Anne Catherine Emmerich.
C'est à chacun de puiser dans les révélations proposées pour choisir l'œuvre la plus à même de l'inspirer.”"


 

"Pieuses élucubrations".

Le 07/03/2020 j'écrivais :

"Je suis passé aujourd’hui à la librairie St Joseph et me suis procuré votre livre.
J’ai commencé à lire le début puis à le feuilleter pour avoir une vue d’ensemble de l’ouvrage. Votre travail est intéressant et je vais le lire tout au long du carême.
[...] effectivement le terme “pieuses élucubrations”, que j’avais retiré de mes commentaires à la page consacrée à Maria Valtorta sur Noël, figure encore à la page LE SITE. Je m’en suis rendu compte grâce à votre citation en conclusions (V). Je ne vais pas l’enlever tout de suite sinon vos lecteurs pourraient s’étonner de ne pas y retrouver cette citation. Je la corrigerai plus tard."

Voici l'extrait du livre de Michel de Crousnilhon dont il est question en conclusions (V):

"Pour tirer une conclusion du rapprochement des épisodes racontés par les deux voyantes, l'humilité est de mise, surtout quand on n'a aucune compétence reconnue dans ce domaine. Or force est de constater que certaines personnes, qui tiennent les visions de la bienheureuse Anne-Catherine Emmerich pour uniques, ont oublié cette disposition. Quand elles l'ont présentée comme "la plus grande visionnaire de tous les temps", n'ont-elles pas présumé de l'avenir? Certains polémiquent et l'un d'eux est allé jusqu'à qualifier, par un jugement aussi hâtif que téméraire, l'œuvre de Maria Valtorta de “pieuses élucubrations” (http://ac-emmerich.fr/LE-SITE.htm)"

Voici la citation de la page de mon site que je viens de corriger en 2021. Il était effectivement inutile d'opposer ou de choquer les partisans de telle ou telle voyante :

"Ayant eu une éducation orientée mathématique et technique, je suis d'une nature très cartésienne. Les révélations journalistiques d'Anne Catherine Emmerich sont si détaillées et si concrètes qu'elles clarifient très simplement bien des choses. On est loin du style "ézéchielesque" d'Hildegarde de Bingen ou des pieuses élucubrations de Maria Valtorta."

Sinon, elle est bien "la plus grande visionnaire de tous les temps" (sans préjuger du futur, bien-sûr, mais jusqu'à nos jours). Si Maria Valtorta a raconté la vie de Marie et de Jésus, Anne Catherine Emmerich a eu des visions depuis la création des anges et du monde jusqu'au martyre des saints aux premiers siècles, sans compter les récits de ses voyages dans le séjour des morts ou la Jérusalem céleste.

 

clignotant Malgré sa "neutralité", en introduction de son livre, Michel de Crousnilhon n'hésite pas à écrire:

"Anne-Catherine Emmerich a donc bénéficié d'un privilège insigne qu'elle a obtenu par sa libre participation à la Passion du Christ. Mais la maladresse des hommes, quoique bien intentionnés, a provoqué la détérioration irrémédiable de ses visions. Clemens Brentano, l'écrivain célèbre qui les a recueillies, avait voulu, par enthousiasme mal placé, les perfectionner. Il a introduit ses propres déductions dans les visions originales, sans qu'on sache les différentier."

Il estime que les visions d' Anne Catherine Emmerich sont "irrémédiablement détériorées" sans qu'on sache bien dans quelle mesure et pourquoi.

Michel de Crousnilhon ne connait probablement pas autant Anne Catherine Emmerich que Maria Valtorta. Le "privilège" d'avoir des visions n'avait rien à voir avec "sa libre participation à la Passion du Christ". Elle avait ces visions depuis l'enfance, et enfant, Anne Catherine ne portait pas de stigmates ni ne vivait les souffrances du Christ pendant sa Passion. Elle avait simplement été choisie par Dieu.

 

clignotant Avant de citer ensuite une explication de "Jésus" à Maria Valtorta qui utilise le terme "dénaturée" pour qualifier les révélations de la mystique allemande, Michel de Crousnilhon indique que Maria Valtorta ne reconnait pas "l'Auteur divin" dans "les récits recueillis par Clemens Brentano" ce qui est très dérangeant, tout autant que mon qualificatif de “pieuses élucubrations” quant aux visions de Maria valtorta :

"Elle a reconnu aussitôt l'Auteur divin dans les écrits de sœur Joséfa, mais pas dans les récits recueillis par Clemens Brentano. Elle en fut troublée, mais Jésus lui expliqua:

"Ces pages (les révélations de la mystique allemande), pour tout un ensemble de raisons, ne sont pas le reflet fidèle des choses vues. La poussière de ce qui est humain a corrompu la pureté de la vérité. Les hommes ont voulu ajouter à l'œuvre de Dieu et l'ont dénaturée, comme toujours. Comme cela se serait passé aussi pour les visions que je t'ai données, si toi ou d'autres avaient voulu ajouter ou modifier. Comme toi-même si tu avais voulu embellir le récit, comme d'autres, pensant le rendre plus parfait. Toi ou les autres, vous auriez tout abîmé.""

Effectivement les visions d'Anne Catherine Emmerich transformées en mots ont forcément perdu de leur "fidélité", et, "une grande partie se perdait parce qu'elle était dérangée, ou troublée, ou accablée par la souffrance". Les notes de Clemens Brentano consignées chaque jour dans son journal ("Das Tagebuch") ont été regroupées, organisées dans l'ordre du récit pour la cohérence narrative et parfois éclaircies avant leur édition. De là à écrire que "l'Auteur divin" est absent, c'est choquant et malheureusement faux si l'on considère l'immense volume des récits qui nous sont offerts et la précision des visions retranscrites.

Je ne partage évidemment pas cette "révélation" faite à Maria Valtorta et me range plutôt à l'avis de Raoul Auclair cité à la page de mon site :

http://ac-emmerich.fr/ECRITES%20COMMENT.htm

 

 

Remarques faites à l'auteur.

Le 22/03/2020, après avoir lu son livre, je faisais part à Michel de Crousnilhon de mes remarques sans avoir relevé le commentaire en introduction:

"Je viens de finir de lire votre livre. Ne possédant pas tous les livres écrits par M Valtorta, votre ouvrage m'a permis de comparer des passages relatant les récits d'AC Emmerich et de M Valtorta pour un même évènement de l'Evangile.
[...]
J’ai tout de même été surpris que vous n'ayez pas choisi de faire figurer les récits de la Cène avant la Passion. L'Eucharistie est le point culminant de toute messe. D'ailleurs, cela m'aurait intéressé de savoir quand elle avait eu lieu pour M Valtorta (début du 14 ou du 15 Nisan).

Je ne vous cacherai pas que je reste circonspect quant à la "véracité" des écrits de M Valtorta, même si je ne doute pas de sa foi et de son honnêteté. Cette profusion de dialogues et ses descriptions peu révélatrices me gênent. Cela me fait trop penser au roman de Gilbert Sinoué "Moi, Jésus". Maintenant, je m'en voudrais de contrarier saint padre Pio. Peut-être qu'AC Emmerich correspond plus à ma personnalité cartésienne qui aime les côtés descriptifs de ses visions ainsi que les relations qu'elle noue à travers le temps pour un même lieu (même si vous n'y voyez que des "rapprochements symboliques", à la page 165).

Comme je vous l'avais proposé, voici quelques remarques:

Chapitre 1 : Naissance de Marie
D'après votre commentaire, AC Emmerich est la seule à révéler l'existence de Marie d'Héli, sœur de la Vierge Marie. C'est pourtant en accord avec un extrait de l'Evangile ci-dessous (tel que je l'interprète):
JEAN 19:25."Près de la croix de Jésus se tenaient debout sa mère, la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas et Marie de Magdala"
[...]

Chapitre 3 : L'Annonciation
L'extrait que vous avez choisi pour AC Emmerich n'est pas celui de l'Annonciation (et de l'incarnation de Jésus) mais l'annonce de l'ange alors que Marie est dans le temple à Jérusalem. Le proto-évangile de Jacques en fait mention. Le récit d'AC Emmerich est en Deuxième partie, chapitre I (tome 1, Tequi).
Pour M Valtorta vous portez en référence le chapitre 23 alors que c'est le chapitre 19 (de l'édition en ma possession).

Chapitre 12 : Philippe et Nathanaël-Barthélémy
Le Nathanaël sous le figuier n'est pas l'apôtre Barthélémy pour AC Emmerich même si l'Eglise les assimile parfois. Voici ce qu'elle dit de Nathanaël:
" Ce fut là que Jésus vit Nathanaël, surnommé Khased, debout à l'endroit où se tenaient les hommes, sous un figuier et comme Nathanaël, en regardant jouer les femmes, était assailli d'une tentation de la chair contre laquelle il luttait, Jésus en passant le regarda fixement comme pour l'avertir."
Nathanaël se surnomme Khased et est écrivain à Gennabris. Il ne faut pas le confondre avec Nathanaël, le fiancé des noces de Cana, qui fut aussi disciple de Jésus.
Voici ce qu'elle dit de l'apôtre Barthélemy:
" Barthélemy quitta aussitôt son emploi qu'il transmit au frère de sa parente, et suivit Jésus. Il reçut le nom de Barthélemy parce que Jésus l'appelait toujours le fils de Tholmaï [bar Tholmaï]. Le nom qu'il portait auparavant était celui d'une des douze tribus d'Israel : il s'appelait Nephthali."
Vous trouverez tous les détails concernant Barthélemy et les autres apôtres sur mon site:
http://ac-emmerich.fr/LES-DOUZE.htm

Chapitre 16 : Marie de Simon, mère de Judas (déjà précisé)
Vous indiquez qu’AC Emmerich ne dit rien de la mère de Judas. Vous trouverez à la page de mon site, en lien ci-dessous, notamment ce que révèle AC Emmerich sur les parents et les origines de Judas.
http://ac-emmerich.fr/JUDAS.htm
[...]

Chapitre 24 : Jésus et la femme adultère
Comme vous le dites justement, AC Emmerich ne rapporte pas cet épisode (la maladie ou l'absence de Brentano?). Néanmoins elle en fait mention à une occasion.
"On lui reprochait aussi, entre autres choses, d'avoir absous la femme adultère dans le Temple et incriminé à ce sujet les Pharisiens." (Passion Chapitre IX)

Chapitre 28 : A-L'arrestation
Dans votre note 15 vous dites qu'AC Emmerich et M Valtorta n'en font pas mention. Pourtant, AC Emmerich en fait le récit, même si la nudité s'arrête à ses "sous-vêtements".
"Jean suivait d'un peu plus prés les soldats qui étaient en arrière, et les Pharisiens leur ordonnèrent d'arrêter cet homme. Quelques-uns se retournèrent en effet et coururent sur lui, mais il s'enfuit, laissant entre leurs mains son suaire par lequel ils l'avaient saisi. Il avait quitté son manteau et ne portait qu'un vêtement de dessous court et sans manches afin de pouvoir s'échapper plus facilement." (Chapitre VI)

Chapitre 28 : B-Jésus devant Anne et Caïphe
Sans votre note 16, on a l'impression que M Valtorta situe le temple sur la colline de Sion au lieu du mont Moriah, à moins que ce ne soit effectivement du palais d'Anne dont elle parle. Pourtant, d'après AC Emmerich le palais d'Anne ne "jouxte" pas le temple.

Au-delà de ces remarques, je vous remercie pour votre travail qui a le mérite de faire découvrir au grand public ces merveilleuses révélations privées.
Il m'a permis notamment d'apprendre que J. Bouflet avait écrit une Vie de la Vierge Marie d'après les textes originaux (je viens de le commander), et d'avoir des renseignements sur les datations au chapitre VI avec quelques parutions de J. Atlan que j'ai déjà rencontré par le passé."

 

 

 

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Heinrich Holtmann (1926)

" Et moi je suis morte, je ne suis qu'un esprit; autrement je ne pourrais voir ces choses, car elles n'existent pas maintenant, et cependant maintenant elles existent. Mais cela n'existe pas dans le temps; en Dieu il n'y a pas de temps, en Dieu tout est présent ; je suis morte, je suis un esprit. " (Anne Catherine Emmerich)